![]() ANTHONY OKENE, REPRÉSENTANT DU GAM asbl AU KENYA Le lac Turkana, le deuxième plus grand lac du Kenya, est situé au nord-ouest du pays, à la frontière avec l'Éthiopie. Il se trouve au milieu du désert, et il reçoit son eau de la seule source qui existe en Éthiopie. Sur la rive occidentale du lac, au point le plus élevé, habite la majorité de la population Turkana, dont une partie habite également sur lar ive orientale, à la limite de la communauté Samburu. Les deux communautés sont d'originenilotique et présentent certaines similitudes linguistiques et culturelles. Culturellement, les Turkana sont plus extravertis et ne pratiquent pas la circoncision masculine ou féminine. Ils sont travailleurs et s'engagent dans de nombreuses activités qui leur apportentdes avantages économiques. Les Samburu, quant à eux, sont exclusivement des éleveurs de bétail. Jusqu’à 1960, les Samburu et les Turkana vivaient à proximité les uns des autres, leur bétail paissait ensemble, des mariages mixtes avaient lieu entre les membres des deux tribus et la plupart des membres des deux communautés parlaientles deux langues. Avec l'avènement de l'indépendance en 1963, des problèmes ont commencé à survenir. Le vol de bétail devenait de plus en plus une activité lucrative. Les vaches volées ont été utilisées pour acheter des armes, et la situation est devenue si difficile que les deux groupes ethniques sont devenus des ennemis irréconciliables. Les jeunes circoncis voulaient montrer leur courage et organisaient des campagnes de vol de bétail, mais beaucoup d’entre eux ne revenait pas, ils étaient tués et laissés à l'air libre pour que les hyènes dévorent leurs corps, entraînant des représailles et des vengeances qui se sont perpetuées jusqu'à ce jour comme une boule de neige dans une spirale descendante. Ce sont souvent les dirigeants corrompus qui ont contesté, organisé les vols et profité de la vente des biens volés. Encore aujourd'hui, les enfants Samburugr andissent avec l'idée que les Turkana sont leurs ennemis, ceux qui ont volé leurs vaches. Même les adultes pensent encore de la même façon. Il existe des étendues de pâturages qu'ils n'utilisent pas, par peur, et qu'ils préfèrent brûler pour empêcher l'autre tribu de s'approcher avec ses animaux, comme cela s'est produit cette année sur le Mont Nyiro, la montagne sacrée des Samburu. ![]() Un village de cette région vit dans une tension constante depuis des années. Ce village s'appelle Baragoi. Il est situé juste sur la route entre Barsaloi et Tuum, où le GAM a soutenu et financé plusieurs projets. Baragoi est divisé en deux parties : une partie est habitée par les Samburu et l'autre par les Turkana. Il y a souvent un couvre-feu la nuit. La population locale est craintive et il règne une atmosphère d'anxiété et de suspicion, surtout lorsque les tensions intertribales sont à leur comble. Il y a quelques années, un grand groupe debétail a été volé et conduit dans la vallée de Suguta. La police est intervenue immédiatemment et des dizaines de policiers ont été massacrées cejour-là par des guerriers Turkana qui connaissaient bien l'endroit. Les policiers, peu entraînés et en mauvaise condition physique, ne connaissaient pas cette vallée, qui est devenue pour eux un piège mortel. Les problèmes d'ordre public sont une constante dans cette région, surtout dans ces territoires où se trouvent des colonies des deux groupes ethniques. Les vols de bétail, les bagarres lors de la récupération du bétail, ainsi que les décès résultant de ce conflit sont monnaie courante entre les deux tribus. Chacuna sa propre génération de guerriers, qui défendent les animaux, non pas avec des lances et des flèches comme dans le passé, mais avec des armes à feu achetées au marché noir. Bien que le gouvernement kenyan organise régulièrement des campagnes de désarmement et de vigilance, une série de conditionnements politiques, économiques et culturels alimentent le conflit, créant de plus en plus une chaîne de haine et de vengeance qui rend difficile l'instauration d'une véritable paix, qui ne viendra que lorsque les coeurs seront désarmés et que la pensée tribale sera abandonnée. Toutefois, le chemin est encore long pour les communautés traditionnelles telles que celles-ci. ![]() Nous comptons sur vous! Avec la pandémie, le monde numérique est devenu très important, et beaucoup de nos volontaires collaborent à distance avec GAM asbl. Et vous, voulez-vous devenir un(e) volontaire numérique du GAM asbl? C'est très simple : - Rejoignez-nous sur nos réseaux sociaux. - Diffusez notre travail en partageant les posts que vous aimez le plus. - Mettez nos images sur vos profils pendant un certain temps. - Visitez aussi fréquemment notre site web pour obtenir des informations sur nos activités et projets et partagez le contenu qui vous semble le plus intéressant. - Parlez à vos amis et à votre famille du travail du GAM asbl et invitez-les à soutenir notre association. Assemblée Générale du GAM asbl![]() Le 24 juin 2021 a eu lieu l´Assemblée Générale du GAM asbl. Nous remercions nos partenaires locaux pour leur investissement dans les projets durables et la formation des comités locaux afin d’assurer la pérennisation des projets et à tous nos donateurs pour leur expression de solidarité dans le financement des projets GAM asbl 2021. À tous, MERCI! Karalia Lempe est l'une des femmes qui suivent des cours de formation à Nonkek, au Kenya, dans le cadre du "Programme d'alphabétisation des femmes du peuple Samburu", financé par le GAM asbl, qui est actuellement dans sa deuxième phase (2020-2022). ![]() Karalia a 30 ans et 5 enfants : Simon (12 ans), Lemon (10 ans), Francis (8 ans), Nelson (6 ans) et Julia (2 ans). Son mari est décédé, la laissant veuve peu après la naissance de sa cinquième fille. Dans la culture Samburu, le mariage traditionnel établit un lien si fort entre les deux parties que même la mort ne peut le briser, à tel point que si elle avait un autre enfant, il serait considéré comme l'enfant de son mari décédé, puisqu'elle lui "appartient" toujours. En tant que veuve, elle est totalement sans protection. Cependant, comme ses enfants appartiennent désormais à la famille de son mari, elle est autorisée à vivre dans sa "manyatta" (la "manyatta" est la hutte dans laquelle les enfants d'une famille vivent avec leurs épouses). L'avenir des veuves est très incertain dans ces cultures et ces lieux, car elles se sont mariées très jeunes, ne sont jamais allées à l'école, leur vie est pastorale et dépend de l’élevage de quelques chèvres et des quelques vaches, de sorte que ces femmes sont généralement laissées à elles-mêmes, dans un contexte de forte exclusion. Karalia, comme toutes les femmes de la région, va chercher de l'eau tous les jours, portant une « pimpina » d'eau et de bois de chauffage sur plusieurs kilomètres. Elle garde le troupeau avec ses enfants et, malgré ses nombreuses tâches quotidiennes, elle trouve le temps de participer aux sessions de formation dispensées par l'enseignante Anne dans le cadre du programme d'alphabétisation du GAM asbl. Karalia a été la première femme de Nonkek à apprendre à écrire et à lire les syllabes et a toujours montré un grand intérêt pour les cours. Elle est l'une des femmes les plus engagées dans le projet GAM. Amílcar Ferro Becerra Presidente de GAM Karalia, sa fille Julia et son enseignante Anne
Le barbecue annuel de GAM asbl ne pourra pas avoir lieu en juin car le local ne permet pas d'assurer une bonne distanciation pour un public toujours nombreux à cette activité. Pour cette raison, nous avons décidé de reporter le BBQ GAM au mois de septembre 2021. N’hésitez pas à vous informer sur nos projets et activités sur le site web de notre association. Au plaisir de vous y revoir après l’été! Étranges ces mois qui se succèdent mais qui ne nous laissent que peu de repères. La vie semble s’écouler plus calmement depuis un an, le poids de la société de consommation se fait moins fort. Il n’y a que les petits enfants semblent grandir plus vite que jamais dans ce monde à la vie ralentie, organisée autour de la lutte contre un ennemi commun, un virus particulièrement actif. Il n’y a que la nature qui suit un rythme habituel.
Nous avons tous laissé passer des fêtes, des anniversaires, des réunions familiales...Noël, le premier janvier et plus récemment le jour de Pâques se sont succédés comme chaque année, mais bien plus calmement, en douceur. Et cela ne doit pas nous tromper. Cette vie à laquelle nous étions habitués est tout doucement de retour. Et sans doute pas tout-à fait pareille. C’est en effet l’occasion d’introduire quelques changements, quelques évolutions. La lecture de quelques lignes est certainement insuffisante pour évoquer ces changements; les radios, télévisions et autres outils de la presse s’en chargeront beaucoup mieux. Les vaccinations ont marqué leur efficacité, il faut maintenant se préparer à refaire tourner la machine mondiale. Pas en restant passif. Inutile de s’imaginer une transformation du monde. Il y aura toujours les riches et les pauvres. Et le GAM aura malheureusement toujours sa raison d’être. Les plus démunis ne seront pas abandonnés, avancer avec les plus démunis, c’est avancer. Bruno Hachez Volontaire de GAM asbl ![]() En août 2018, j’ai fait partie du voyage organisé par le GAM en Côte d’Ivoire. Ces voyages permettent à des volontaires intéressés par les projets GAM de découvrir sur le terrain ce qui se passe. Ces voyages permettent aussi et surtout d’aller à la rencontre d’autres pays, cultures, à la rencontre des personnes … Rencontre : un petit mot qui permet tant de choses ! Le dictionnaire dit : « fait de se trouver en présence, en contact. Aller à la rencontre de = aller au-devant de ». Et, pour rencontrer, le même dictionnaire dit : « faire la connaissance de quelqu’un, entrer en relation avec lui. » Lors de ce voyage, j’ai rencontré beaucoup de monde ! Il y a eu les missionnaires et les personnes travaillant pour GAM sur place, les enfants scolarisés grâce aux dons venus de Belgique, les femmes décidées à nourrir toutes leurs familles (les poulets n’ont qu’à bien se tenir !), les commerçants qui marchandent à ma place, la messe de l’Assomption somptueuse, non par les ornements, mais par la foi de plus de 500 fidèles… Chaque rencontre a été un moment unique : parce que je ne sais pas si je reverrai tous ces sourires un jour, parce que chaque personne rencontrée ouvrait son coeur et m’accueillait avec bienveillance, parce que j’ai appris de nos hôtes autant (si ce n’est plus !) qu’ils ont appris de moi… Dans ces moments-là, on n’a pas assez d’yeux ni d’oreilles pour tout voir et tout entendre… alors j’ai pris modèle sur Marie et j’ai gardé tout cela dans mon coeur pour y retourner de temps en temps… Ce voyage m’a marquée aussi parce que c’était la première fois que je partais en Afrique, je craignais d’avoir trop chaud et que cela me gâche la découverte ! Eh bien, oui, j’ai eu trop chaud (pas tout le temps heureusement), mais cela ’a rien gâché du tout. Il y avait trop à voir, entendre, goûter, sentir, toucher pour que la chaleur ait la moindre chance de gâcher la rencontre ! Finalement, la rencontre de ces personnes toujours prêtes à rire, toujours déterminées à vivre le meilleur de l’instant présent, toujours d’accord pour un pas de danse ou une histoire, bruyantes dans leur joie comme dans leur peine, oui, toutes ces rencontres-là m’ont menée à la rencontre d’une personne à laquelle je ne pensais pas…à ma rencontre. Ce voyage m’a donné envie de repartir avec GAM ! J’attends avec impatience l’annonce du prochain départ ! Véronique Rousée Volontaire du GAM asbl ![]() TAPAS Y ALEGRÍA 2021 "Tapas y Alegría", le troisième événement GAM asbl a dû être reporté à octobre 2021, en raison de la situation sanitaire actuelle, générée par le COVID-19. Nous remercions tous les bénévoles qui continuent à entretenir l'illusion de pouvoir organiser dès que possible cet événement dont le but est de récolter des fonds pour les projets 2021 du GAM asbl. Merci de votre soutien, nous vous retrouverons bientôt! https://youtu.be/ZxRpaUVP-EI QUESTIONNAIRE GAM asbl Nous vous invitons à remplir ce questionnaire vise à savoir l'opinion de nos bénévoles, bienfaiteurs et autres personnes qui collaborent ou soutiennent GAM asbl. Votre avis nous aide à améliorer la façon d’atteindre un plus grand public et à obtenir plus de soutien pour le développement de nos projets en faveur des plus démunis: https://forms.gle/acxb5v266S4hii2f8 ACTIONS POUR LE BIEN COMMUN Actions proposées par le GAM asbl pour promouvoir le "Bien Commun": ![]() JOURNÉE MONDIALE DE L’EAU 2021 La Journée Mondiale de l’Eau (22 mars 2021) célèbre l’eau et sensibilise à la situation des 2,2, milliards de personnes qui vivent sans accès à l’eau salubre. L'accès à l'eau potable est un droit de l'homme. L'eau nous garantit une vie saine, digne et égalitaire. GAM asbl soutient des projets durables depuis des années visant à garantir l’accès à l’eau potable pour la population locale. #GAMasbl #eaupotable SITE WEB DE GAM Ces derniers mois, nous avons commencé à mettre à jour le site web du GAM asbl, où vous pouvez trouver des informations sur notre organisation, nos projets et nos activités. Visitez-le! https://www.gam-asbl.com Réduire la pauvreté et promouvoir le développement durable: Les deux nouveaux projets en 2021.28/2/2021
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![]() « L'égalité des sexes est plus qu'un objectif en soi. C'est une condition préalable pour relever le défi de la réduction de la pauvreté, de la promotion du développement durable et de la bonne gouvernance. » (Kofi Annan). Cette phrase m’accompagne depuis plusieurs années, elle est gravée dans mon coeur et développe en moi des souvenirs vécus depuis plus de 10 ans dans les milieux africains au nord du Cameroun… L’égalité de sexes comme défi pour améliorer les conditions de vie des populations où le GAM asbl mène ses actions, n’est pas une mince affaire ! Les projets soutenus durant ces dernières années montrent cette volonté de réduire la pauvreté en passant par l’éducation tout en incluant des femmes dans toutes les structures créées sur place par nos partenaires. Le développement durable et la réduction de la pauvreté font partie des préoccupations de notre association. Nous nous efforçons également dans le choix de nos projets de donner une parole aux femmes, de les assimiler à tout changement afin qu’elles prennent conscience de leur propre destin, ce qui permettra de réduire les inégalités des sexes et, enfin, de donner un nouveau souffle à la culture marquée par le pouvoir de l’homme. Le monde, malheureusement, fait encore plus confiance aux hommes qu’aux femmes, bien que le changement soit enclenché. Tous peuvent constater l’obtention de bons résultats, même en Afrique. Il est temps de citer le vieux proverbe : « Goutte à goutte, l'eau creuse la pierre. » La persévérance vient à bout de tout. Dans tout processus actuel de transformation des sociétés, un élément fondamental de ces dernières années vient s’ajouter aux défis et nous fait prendre conscience de l’importance de considérer le monde comme « une maison commune ». De nos jours, il est impérieux qu’une harmonie s’impose entre l’homme et la planète. Une harmonie entre les hommes de différentes cultures est autant nécessaire que celle avec la planète, pour cela, plusieurs projets GAM ont eu lieu dans des régions très reculées du monde, comme TUUM et Lodung’okue, chez le Turkana et le Samburu, respectivement, au nord du Kenya. En ce 2021, le projet d’alphabétisation des femmes Samburus à Lodung’kue continue durant sa deuxième étape. A Tuum, l’équipement du centre de formation, l’appui à toutes les formations visant la réduction de la pauvreté ainsi que la promotion du développement durable seront également soutenus par notre association. Turkana et Samburu, deux peuples qui vivent depuis des générations des conflits ancestraux, mais que depuis plusieurs années cherchent à se rapprocher et désirent travailler ensemble, grâce au travail de nos partenaires locaux et au soutien du GAM asbl. Ils s’efforcent de respecter leurs différences et de mettre en commun leurs richesses, dans cette région désertique visitée plusieurs fois par nos bénévoles. Lors du choix des projets venant de nos partenaires du sud, les efforts du GAM asbl consistent à créer avec eux des synergies pour permettre une sécurité alimentaire, à réduire la pauvreté et à promouvoir le développement durable. Le GAM asbl s’est engagé à soutenir deux projets en 2021 : 1- L’équipement du matériel technique pour les séances de formation au centre de formation à Tuum (Projet financé par le GAM asbl en 2014). 2- La 2ème phase : “Programme d’alphabétisation des femmes du peuple Samburu à Lodung’okue, au Kenya. Merci de continuer à nous soutenir ! FERRO B. Amílcar Président du GAM asbl |
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